La difficulté des apiculteurs d’aujourd’hui 

S’il y a un domaine qui connaît actuellement des difficultés, celui des apiculteurs a fait couler beaucoup d’encre. En effet, cette branche de l’agriculture est maintenant en « mauvaise passe », et ce, pour plusieurs raisons. Depuis une vingtaine d’années, les professionnels de ce domaine se plaignent de certaines anomalies, voire des dangers qui menacent leurs activités.

Les apiculteurs dans l’embarras

Parmi les métiers qui rencontrent des difficultés ces dernières années, l’apiculture affiche le rouge. On a eu des moments durs avec la recrudescence du varroa et les abeilles ont été menacées au point de devenir des insectes les plus protégés. Beaucoup de professionnels dans le domaine ont vu leurs activités réduites à néant quand toute une colonie a perdu la vie.

Il y a également la migration de certaines colonies qui ont déserté leurs ruches quand les plantes mellifères commencent à se faire rares. Impuissants, ces professionnels qui en ont fait leur gagne-pain se trouvent dans l’incapacité de relancer leurs activités. Vivant dans le suspens, la production du miel est souvent aléatoire et aucune région n’est épargnée.

Des témoignages poignants

À l’unanimité, les éleveurs d’abeilles et producteurs de miel se disent d’être dans la tourmente. Et ils interpellent les autorités, voire l’État, pour leur venir en aide. Des témoignages foisonnent sur leur site, et même dans ceux du service public. Un éleveur, désarmé en voyant les rares abeilles qui se nichent dans les cadres de ses ruches, témoigne : « Il y a quelque chose d’anormal, les abeilles devraient être beaucoup plus nombreuses et le miel plus abondant. Est-ce lié à un agriculteur voisin, qui a passé un pesticide en plein jour, au moment où les abeilles butinent ? À une maladie quelconque, à un prédateur, ou même à autre chose encore ? Il faudra revenir étudier ça de plus près. »

Une étude de l’Irna a constaté que : « environ 25 % des colonies ne passent pas l’hiver, alors que le taux normal devrait se situer au-dessous de 10% ». La surmortalité survient quelques années et continue à prendre de l’ampleur ces dernières années. Les éleveurs sont contraints de reprendre leurs activités chaque année avec une bonne partie de leur cheptel en moins.

Les principales causes

Cette activité commence à séduire les jeunes qui veulent agrandir la famille des apiculteurs. Seulement, ce secteur rencontre des difficultés dont les causes sont plutôt diverses, mais tout à fait gérables. Les pesticides sont les premiers à être montrés du doigt. On constate que l’usage abusif de ces produits impacte fortement sur la vie des abeilles et au moins une espèce sur 10 de ces insectes pourrait disparaître.

Les plantes transgéniques ou OGM sont aussi responsables de ces dangers. Ces produits qui transformeraient le cycle de l’environnement menacent également la biodiversité. Certaines menaces sont assez difficiles à gérer, entre autres les frelons asiatiques migrant vers France. Mais il y a également la sur-importation de miel de l’étranger qui perturbe, voire compromit le marché du miel local. Ces miels frauduleux sont de vrais dangers et il est temps de s’alarmer.